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Ministère
de la
Justice
et
Garde des
Sceaux
Le
Ministre
d’Etat,
Ministre
de la
Justice
et
Garde
des
Sceaux
;
Vu
la
Constitution,
telle
que
modifiée
et complétée
par
la
Loi
n° 11/002
du 20
janvier
2011
portant
révision
de certains
articles
de la
Constitution
de
la
République
Démocratique
du Congo
du 18 février
2006,
spécialement
en son
articles
93 ;
Vu
la
Loi
organique
n°
16/001
du
03
mai 2016
fixant
l’organisation
et
le
fonctionnement
des
services
publics
du
Pouvoir
central,
des Provinces
et
des
Entités
territoriales
Décentralisés
;
Vu
la
Loi
organique
n° 13/011-B
du 11
avril
+2013 portant
organisation,
fonctionnement
et
compétences
des
juridictions
de
l’ordre
judiciaire,
spécialement
en
stabilité
et
l’efficacité
des
structures
dirigeantes
de
ses
articles
1et 4
;
Vu
la
Loi
n° 16/013
du 15
juillet
2016 portant
statut
des agents
de carrière
des
services
publics
de
l’Etat,
spécialement
en ses
articles
2, 19 et
20 ;
Vu
l’Ordonnance
n° 80-008
du 18
janvier
1980 portant
création
du
Ministère
de
la
Justice
;
Vu
telle
que
modifiée
à
ce
jour,
l’Ordonnance
n°
82-027
du 19
mars
1982
fixant
l’organisation
et
le
cadre
organique
des
Ministères
du Gouvernement
;
Vu
l’Ordonnance
n° 17/005
du 08
mai
2017 portant
nomination
des
Vice-premiers
Ministres,
des
Ministres
d’Etat,
des
Ministres,
des
Ministres
délégués
et des
Vice-ministres
;
Vu
l’Ordonnance
n°17/024
du
10
juillet
2017
portant
organisation
et
fonctionnement
du Gouvernement,
modalités
de collaboration
entre
le Président
de
la
République
et
le
Gouvernement
ainsi
qu’entre
les
membres
du
Gouvernement,
spécialement
en son
article
17 alinéa
2 ;
Vu
l’Ordonnance
n° 17/025
du
10
juillet
2017
fixant
les
attributions
des
Ministères,
spécialement
en son
article
1er,
B, 4 ;
Considérant
la
nécessité
et
l’opportunité
d’adapter
l’organisation
et
le
fonctionnement
de
la
Police
judiciaire
des
parquets
à l’évolution
de la
criminalité
et aux standards
internationaux.
Sur proposition
du Secrétaire
général
à la
Justice
;
ARRETE
Article
1
Les
structures
de
la
Police
judiciaire
des parquets
sont
ainsi
définies
:
I.
Quartier
général
a) C’est
le centre
de conception,
d’orientation,
de décision
et
d’impulsion
de
toutes
les
activités
de
la
Police
judiciaire
des
parquets
dont
il contrôle
l’exécution
;
b) Il
représente
la
Police
judiciaire
des
parquets
auprès
des institutions
policières
chargées
de
l’application
de
la
loi
tant au
niveau
national
que mondial.
A
ce
titre,
il
supervise
les
activités
du BCN-Interpol(RDC)
;
c) Il
s’occupe des
grandes
enquêtes
de la
République
et des
infractions
à caractère
transnational.
Il
reprend
à
son
compte
les
affaires
non
élucidées
par d’autres
structures
de
la
Police
judiciaire
des
parquets
pour
mener
des enquêtes
approfondies
;
d) Il
gère
le budget
général
ainsi
que
le
patrimoine
de
la
Police
judiciaire
des
parquets
;
e) Il
est
composé
d’une
coordination
technique
des
investigations
policières
et
de
cinq
directions
spécifiques
;
f)
Il
est
dirigé
par
un
Inspecteur
général
ayant
rang de
Secrétaire
général
secondé
par
un
Coordonnateur
général
ayant
rang
de
Directeur.
Ce
dernier
a
préséance
sur
les
autres
directeurs.
L’Inspecteur
général
dispose
de deux
assistants
;
g)
Le Coordonnateur
des
investigations
policières
s’occupe
des
grandes
enquêtes
de la
République
et
celles
ayant
un caractère
transnational.
Il
remplace
l’inspecteur
général
en cas
d’absence
ou d’empêchement.
II.
Des
directions
1.
Direction
administrative
et
services
généraux
Composée
de
trois
divisions,
à savoir
:
-
Division
du personnel,
-
Division
du
secrétariat
unique
-
Division
des
services
généraux.
Elle
est
chargée
de :
a) L’organisation
administrative
des différentes
structures
de
la
Police
judiciaire
des
parquets
par
des procédés
spécifiques
de traitement,
de circulation
et
de classement
des différentes
correspondances
;
b) La tenue
de
tous
les
registres
légaux
et
réglementaires
;
c) La
gestion
des biens
saisis
;
d) La
tenue
de
toutes
les
archives
policières
;
e) La
sélection
et
du
placement
du personnel
de
la Police
judiciaire
des
parquets
y affecté
par
le
Ministre
de
la
Justice
;
f)
La
gestion
du
personnel,
de la
carrière
à
la
retraite
;
g)
La
gestion
des
biens
meubles
et
immeubles
de la
Police
Judiciaire
des parquets
;
h) L’élaboration
des
prévisions
budgétaires
et
coordonne
les
différentes
ressources
financières
de la
Police
Judiciaire
des
parquets
;
i)
La
formation
et
recyclage
du personnel
de
la Police
judiciaire
des
parquets.
2.
Direction
de documentation
et
identité
judiciaire
Composée
de
trois
divisions,
à
savoir
:
-
Division
de
bulletin
central
de
signalement
(BCS)
-
Division
des
statistiques
criminelles
-
Division
du casier
judiciaire
Elle
:
a) Collecte
les
différentes
condamnations
prononcées
par
les
juridictions
tant
civiles
que
militaires
à l’encontre
des
nationaux
et
des expatriés
vivant
en
République
Démocratique
du
Congo, de
même
que
les condamnations
intervenues
à l’étranger
contre
les
congolais
y résidant.
c) Tient
le
fichier
national
d’identification
criminelle.
d)
Délivre
le
document
de
moralité
appelé
« Extrait
du casier
judiciaire
».
3. Police
technique
et
scientifique
-
Composée
de deux
divisions,
à
savoir
:
-
Division
de
laboratoires
et police
scientifique
-
Division
des
expertises
Elle
:
a)
Conçoit
et
diffuse
des méthodes
et
procédés
scientifiques
de recherches,
de collecte,
de détection,
de prélèvement
et d’analyses
des
traces
ou
indices
infractionnels,
d’identification
des
victimes
des
grandes
catastrophes,
de
reconnaissance
des
suspects
par
des
séances
de
portraits
robots.
b) Assure
les
différentes
expertises
graphologiques,
balistiques,
d’actyloscopiques
;
c) Gère
les
laboratoires
de police
scientifique
;
d) Organise
la
formation
des
inspecteurs
judiciaires
laborantins
en synergie
avec
la
Direction
administrative
et des
Services
généraux.
4. Etudes,
inspection
et
planification
Composée
de deux
divisions,
à
savoir
:
-
Division
d’études
et
planification
-
Division
des
inspections
Elle
:
a) Conçoit
les
méthodes
et
techniques
d’investigations
policières.
b)
Collecte
et
étudie
les
différents
«
modus operandi
» utilisés
par
les
délinquants
dans
le but
de créer
un fichier
national
d’identification
criminelle.
c) Sert
de
liaison
avec
les
différents
services
opérationnels
pour
collecter
et
l’échange
des données
criminelles.
d) Initie
des
contrôles
périodiques
auprès
des différentes
structures
de
la
Police
judiciaire
des parquets.
e)
Analyse
et
fait
des
observations
sur
les
rapports
d’activités
des
différents
services
de
la
Police
judiciaire
des
parquets.
f)
Etablit
des projets
de
circulaires
et
notes
de
services
relatives
au fonctionnement
des différentes
structures
de
la
Police
judiciaire
des parquets.
5. Coopération policière internationale (BCN- Interpol)
Composée
de quatre
divisions,
à
savoir
:
-
Division
de
coopération
policière
-
Division
de
faux
monnayage
-
Division
de
nouvelles
technologies
de l’information
-
Division
de
télécommunication
et
télédétection
(I24/7).
Elle
:
a) Assure
la
liaison
avec
le
Secrétariat
général
de
l’Organisation
Internationale
de
Police
Criminelle
ainsi
que
les polices
des pays
membres
de cette
organisation
pour
échange
des
renseignements
criminels.
b) S’occupe
du
faux-monnayage,
des documents
et titres
de
voyages
contrefaits,
volés
ou
perdus,
des
véhicules
volés
et des
œuvres
d’art
volées
ou contrefaites.
c) S’occupe
de
la
criminalité
transnationale
et
de
la
cybercriminalité
;
d) S’occupe
de
la
télécommunication
et
la
télédétection.
e) Exécute
les
mandats
et
autres
avis
de
recherches
internationaux.
III.
Ville
Province
de
Kinshasa
a)
Constituée
d’une
direction
centrale
et
de
trois
divisions
excentrées.
La direction
centrale
comprend
: une
coordination
et
cinq
sections.
Un
secrétariat
est
rattaché
au
cabinet.
A
la
tête,
il
y a
un
Inspecteur
judiciaire
en
chef
(directeur)
tandis
que
la coordination,
les
sections
et
les
divisions
excentrées
sont
dirigées,
chacune,
par un
Inspecteur
judiciaire
divisionnaire
(chef
de
division).
Le Coordonnateur
remplace
le
Directeur
en cas d’absence
ou d’empêchement,
il
a préséance
sur
les
autres
chefs
de divisions.
1.
Des
sections
:
(a)
Renseignements
généraux
-
Recherche
et constat
des
infractions
-
Exécution
des
mandats
de
justice
(mandat
de comparution,
mandat
d’amener,
de prise
de corps,
de
perquisition,
etc.)
-
Exécution
des avis
de
recherches
-
Etude
et
analyse
des enquêtes
non élucidées
-
Tenue
du
fichier local d’identification
criminelle.
b)
Grande
criminalité
Répression
des infractions
de vols,
meurtres,
assassinats,
terrorisme,
association
des
malfaiteurs,
incendies
criminels,
émeutes,
actes
de pirateries
maritimes,
aériennes,
enlèvements
et
prises
d’otages.
c)
Délinquances
financières
Répressions
des
infractions
de détournement
de deniers
publics
et
privés,
des escroqueries,
abus
de confiance,
faux
en écritures,
chèques
sans
provisions,
des dépossessions
telles
que
stellionat,
des fraudes
sous
toutes
les
formes,
des
contrefaçons,
du blanchiment
des capitaux,
des infractions
à la
réglementation
de change,
des corruptions,
des concussions,
etc.
d)
Moralité
publique
Répression
des
infractions
relatives
aux
atteintes
à la
bonne
moralité,
à
l’honneur
et à
la
dignité
des personnes
ainsi
qu’à
celles
qui troublent
la
tranquillité
publique
et
la
quiétude,
à
savoir
: les
imputations
dommageables
et les
diffamations,
les
dénonciations
calomnieuses,
le
trafic
d’organes
humains,
la
pédophilie,
l’exploitation
des
mineurs,
le proxénétisme,
les
tapages
nocturnes,
les
viols
et
les
attentats
à
la pudeur
et
aux bonnes
mœurs,
les
outrages
envers
les emblèmes,
les
autorités
(politiques,
administratives,
religieuses,
les
diplomates),
des obscénités
dans
les chansons
et
spectacles,
les
injures
publiques,
etc.
e)
Stupéfiants
-
répression
des
infractions
relatives
à
la
détention,
au trafic
et à
l’usage
abusif
des drogues
et
des produits
psychotropes
(cannabis,
héroïne,
cocaïne,
marijuana
…) ;
-
détention,
vente
et usage
des
alcools
indigènes,
etc.
2.
Des
divisions
excentrées
Au
nombre
de
trois
soit
Funa,
Mont
Amba
et
N’sele,
elles
relèvent
de
la
Direction
centrale
de
la
Police
judiciaire
des
parquets
et s’occupe
des
faits
infractionnels
portés
à
leur
connaissance.
Elles
rendent
régulièrement
compte
de
leurs
activités
à
l’Inspecteur
judiciaire
en chef.
IV.
Provinces
Dans
le
chef-lieu
de chaque
province
on y
trouve
une direction
provinciale
ayant
la même
organisation
administrative
que celle
de
la
Ville-Province
de Kinshasa,
sauf
les
divisions
excentrées.
Leurs
activités
couvrent
l’ensemble
du
territoire
de la
province
concernée.
Article
2
S’agissant
de
la
Province
du Kongo-
Central,
deux divisions
excentrées
sont
installées
à
Boma
et
à
Mbanza-Ngungu.
Article
3
Sont abrogées
toutes
les dispositions
antérieures
contraires
au présent
Arrêté.
Article
4
Le Secrétaire
général
à la
Justice
et
l’Inspecteur
général
de
la
Police
judiciaire
des
parquets
sont
chargés,
chacun en ce
qui
le concerne,
de
l’exécution
du
présent
Arrêté
qui
sort
ses
effets
à
la
date
de
sa
signature.
Fait
à
Kinshasa,
le
11
janvier
2019 |
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